La chapelle Saint Sauveur
La chapelle Saint Sauveur est le principal témoin de la richesse de l’histoire des origines de la vie monastique sur l’île.
Des campagnes de fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour les traces de plusieurs édifices antérieurs situés sous le bâtiment actuel et alentour.
Le plus ancien de ces édifices est daté du début 5ème siècle, soit peu de temps après l’arrivée de saint Honorat sur l’île.
Il s’agit d’une chapelle avec 2 cellules pour loger des moines qui font de ce site un des plus anciens sites monastiques d’Europe. On peut suivre l’évolution de ce site jusqu’à sa destruction par les sarrasins au 8ème siècle et la construction de la chapelle actuelle au 11ème siècle. C’est un bel édifice octogonal qui faisait partie du chemin de pèlerinage établi par la suite.
On a trouvé également sur ce site une très belle tombe de la fin du 5ème siècle avec les restes d’un moine considéré comme saint au moment de sa sépulture.
Regard sur la chapelle à travers ses plans
Ve siècle
Ve siècle - Un oratoire et un bâtiment liés aux cadres de vie d'un ermite
Le premier état correspond à une petite église (1), dégagée à l’intérieur du monument conservé en élévation.
Au sud se dressait un bâtiment subdivisé en trois pièces (2) et comportant des annexes.
Les fragments de céramiques et les déchets alimentaires retrouvés attestent d’un lieu de vie, probablement une ou des cellules d’ermites.
Ce lieu de vie et de culte serait un lieu secondaire, dédié à la prière et éloigné du monastère principal.
Cette organisation renvoie à celle des monastères de l’Antiquité tardive.
VIe-VIIe siècles
VIe-VIIe siècles - Un oratoire et des annexes
Dès le VIe siècle, l’oratoire (1) assume des fonctions funéraires et commémoratives. Le sol est occupé par des inhumations et la nef est prolongée vers l’ouest par une construction dotée d’une banquette maçonnée sur son pourtour (2).
Le bâtiment sud est arasé et remplacé par une pièce longue et étroite, qui s’organise autour d’une tombe « monumentale » (3). Cette annexe funéraire serait une cella memoria, lieu de dévotion dédié à un défunt qui pourrait être l’un des premiers ascètes du Ve siècle après J.-C.
Les incursions sarrasines au VIIIe siècle provoquent l'abandon du site.
Un probable départ de la communauté monastique